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Jurassic World: Dominion Dominates Fandom Wikis - The Loop
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Bacchis, iv 9 (995)[1], trad.J. Naudet, 1833[2]:
- CHRYSALE.
- C’est juste. Ton esclave doit se soumettre à tes volontés.
- NICOBULE.
- Écoute donc, à la fin.
- CHRYSALE.
- Commence, quand tu voudras. Mes oreilles sont à ton service.
- NICOBULE.
- Il n’a pas ménagé le poinçon ni la cire. Quelle longueur ! Mais je veux tout lire : « Mon père, donne, je t’en prie, deux cents Philippes à Chrysale, si tu veux conserver ton fils et le rendre à la vie. »
- CHRYSALE.
- Mal; par Hercule! très mal ; (achevant la phrase de manière que Nicobule ne l’entende pas) pour toi, s’entend.
- NICOBULE.
- Qu’est-ce ?
- CHRYSALE.
- A-t-il commencé seulement par te saluer ?
- NICOBULE.
- Je ne vois pas.
- CHRYSALE.
- Si tu m’en crois, il n’aura pas ce qu’il demande. Mais, au surplus, si tu le lui donnes, qu’il choisisse un autre messager ; il fera bien : car je ne veux pas l’être; quand tu me le commanderais expressément. Mon innocence a déjà été assez en butte aux soupons.
- NICOBULE.
- Écoute donc la lecture et ne m’interromps pas.
- CHRYSALE.
- Le commencement de la lettre est déjà bien peu respectueux.
- NICOBULE.
- « Je n’ose me montrer devant toi, mon père. Je sais qu’on t’a instruit de mes déportements avec la femme du militaire étranger. » Je le crois. Cela n’est pas plaisant. Tes déportements me coûtent deux, cents Philippes d’or, qu’il a fallu payer pour te sauver de là.
- CHRYSALE.
- Tu ne dis rien, que je ne lui aie déjà dit.
- NICOBULE.
- « Je confesse ma faute, mon étourderie. Mais, mon père, si je suis coupable, ne m’abandonne pas. Ma passion a été sans frein, mes yeux sans retenue. J’ai succombé à la séduction. Combien je me repens ! » Il aurait mieux valu ne pas faillir d’abord (88), que de te repentir à présent.
- CHRYSALE.
- Je lui ai tenu tout-à-fait les mêmes discours il n’y a qu’un moment.
- NICOBULE.
- «.Je t’en supplie, mon père, qu’il te suffise de tous les reproches que j’ai essuyés de la part de Chrysale. Ses remontrances m’ont fait rentrer en moi-même. Tu dois lui en savoir gré. »
- CHRYSALE.
- Comment ! il t’écrit cela ?
- NICOBULE.
- Tiens, lis toi-même, tu le verras.
Original latin:
- CHRYS. Iustumst tuos tibi servos tuo arbitratu serviat.
- NIC. Hoc age sis nunciam. C. Vbi lubet, recita: aurium operam tibi dico. 995
- NIC. Cerae quidem haud parsit neque stilo;
- sed quidquid est, pellegere certumst. 996a
- ‘Pater, ducentos Philippos quaeso Chrysalo
- da, si esse salvom vis me aut vitalem tibi.’
- malum quidem hercle magnum. CHRYS. Tibi dico. NIC. Quid est?
- CHRYS. Non prius salutem scripsit? NIC. Nusquam sentio. 1000
- CHRYS. Non dabis, si sapies; verum si das maxume,
- ne ille alium gerulum quaerat, si sapiet, sibi:
- nam ego non laturus sum, si iubeas maxume.
- sat sic suspectus sum, cum careo noxia.
- NIC. Ausculta porro, dum hoc quod scriptumst perlego. 1005
- CHRYS. Inde a principio iam inpudens epistula est.
- NIC. ‘Pudet prodire me ad te in conspectum, pater:
- tantum flagitium te scire audivi meum,
- quod cum peregrini cubui uxore militis.’
- pol haud derides; nam ducentis aureis 1010
- Philippis redemi vitam ex flagitio tuam.
- CHRYS. Nihil est illorum quin ego illi dixerim.
- NIC. ‘Stulte fecisse fateor. sed quaeso, pater,
- ne me, in stultitia si deliqui, deseras.
- ego animo cupido atque oculis indomitis fui; 1015
- persuasumst facere quoius me nunc facti pudet.’
- prius te cavisse ergo quam pudere aequom fuit.
- CHRYS. Eadem istaec verba dudum illi dixi omnia.
- NIC. ‘Quaeso ut sat habeas id, pater, quod Chrysalus
- me obiurigavit plurumis verbis malis, 1020
- et me meliorem fecit praeceptis suis,
- ut te ei habere gratiam aequom sit bonam.’
- CHRYS. Estne istuc istic scriptum? NIC. Em specta, tum scies.